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Les premières années
Maison Vivre est un organisme sans but lucratif fondé en 1978 par Chantal Dussault. À cette époque, elle offrait un programme axé sur l’expression de la personne par le biais de la peinture, la sculpture, la danse, le mime, le théâtre et l’écriture. Elle offrait également des ateliers d’habiletés manuelles et de réinsertion sociale. Les personnes qui fréquentaient Maison Vivre étaient des hommes et des femmes, âgées de 18 à 35 ans, souffrant principalement de psychose et de schizophrénie.
Durant les cinq années qui suivirent, une équipe, constituée uniquement d’artistes, a travaillé auprès d’environ 125 personnes qui avaient une histoire psychiatrique parsemée de délires avec, parfois, des passages à l’acte violents. Maison Vivre fonctionnait avec de très modestes subventions non récurrentes. L’approche utilisée s’inspirait du mouvement » antipsychiatrie » de l’époque et se construisait à partir du vécu avec les personnes souffrantes et d’une attitude ouverte à la remise en question de la conception de la maladie.
Cette vision « alternative » de la santé mentale se confrontait avec la conception du traitement du milieu institutionnel. C’est dans le but de contrer l’isolement et de faire valoir cette nouvelle approche que Maison Vivre avec, entre autres, la Maison St-Jacques et Solidarité psychiatrie, fonde le Regroupement des ressources alternatives en santé mentale du Québec (RRASMQ).
Durant cette période, Maison Vivre fait face à d’autres obstacles : incendie criminel détruisant ses nouveaux locaux et épuisement professionnel chez les intervenants. En même temps, des intervenants de CLSC proposaient à Maison Vivre de s’occuper des personnes souffrant de dépression sévère, de séquelles d’inceste et/ou d’un trouble de la personnalité.
C’est ainsi qu’entre les années 1984-1986, la mission de Maison Vivre est modifiée afin d’accueillir des personnes en dépression et pouvant présenter un trouble de la personnalité. Le Conseil régional de la santé et des services sociaux de l’époque impose une évaluation clinique et administrative à Maison Vivre. Les conclusions positives de cette évaluation lui apportent une plus grande crédibilité et une meilleure reconnaissance auprès des principaux partenaires du milieu.
La conception de l’intervention se précise et devient holistique; la préoccupation est de chercher à rétablir l’harmonie entre le corps, le cœur et l’esprit. Le programme prend peu à peu le visage actuel. Les intervenants de Maison Vivre doivent avoir de solides compétences et formations. Les principes de l’approche utilisée sont définis et sont toujours actuels.
(Texte inspiré de DUSSAULT, Chantal, La Maison d’Intervention Vivre, dans Les ressources alternatives de traitement, sous la direction de Yves Lecomte et Jean Gagné, Revue Santé mentale au Québec; Regroupement des ressources alternatives en santé mentale du Québec (RRASMQ), Montréal, 2000, 204 p.)
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