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La voie de la paix n’est pas un chemin tranquille

  • Photo du rédacteur: DirectionMV
    DirectionMV
  • il y a 17 heures
  • 3 min de lecture

La voie de la paix n’est pas un chemin tranquille.


Dans notre monde, les blessures, les conflits et les injustices sont inéluctables. Nous parcourons des sentiers remplis d’obstacles, d’embûches et d’épreuves.

Notre parcours est d’autant plus laborieux, que nous découvrons rapidement que la sérénité ne se vit pas en nous isolant des autres.


La paix véritable se vit intérieurement et en solidarité avec le monde. Elle ne se dissocie pas des autres ni ne nous efface.


Nos routes, souvent ardues et escarpées, nous poussent à développer une force de vivre qui peut même nous surprendre.


À chacun de nos pas, deux mouvements intérieurs et indissociables sont accessibles. L’un concerne l'acceptation sereine et incarnée de notre monde intérieur ; l'autre concerne notre action et notre expression dans le monde extérieur, de manière éthique, non-violente et congruente.


La paix est comme la respiration, avec ses mouvements d’inspiration et d’expiration. La respiration est l’un des rares processus corporels à la fois involontaire et volontaire. Elle est plutôt automatique. Elle s’accorde plus ou moins harmonieusement aux circonstances.

Avec notre conscience, nous pouvons non seulement observer notre respiration mais aussi l’ajuster au besoin.


Ainsi est notre chemin vers la paix. Avec notre conscience, nous pouvons illuminer nos réactions inconscientes face aux défis, aux contextes, aux situations.


Dans le mouvement vers l’intériorité, nous apprenons à accueillir nos ombres et nos lumières. Il nous invite à pacifier notre monde intérieur, à observer sans jugement ce qui nous traverse, à cultiver une présence lucide.


Dans le mouvement vers l’extériorité, nous apprenons à nous donner au monde, avec congruence et douceur. Il nous pousse à refuser la violence, à poser des gestes justes, à résister sans haine ni repli.


Dans le mouvement intérieur vers la contemplation, notre préférence est souvent l’harmonie, le calme et la stabilité émotionnelle. Nous évitons, autant que possible, les tensions. Nous nous retirons du conflit ou nous nous y adaptons. Nous exerçons le lâcher-prise lorsque nous nous heurtons au sentiment d’impuissance et que nous n’avons aucun contrôle. Cette posture peut être un signe de grande sagesse.


Cependant, si nous choisissons toujours le laisser aller, le danger est l’endormissement de nous-mêmes ou la déconnexion d’autrui. Certes, nous avons besoin de nous protéger et de prendre soin de nous-mêmes. La peur peut engendrer en nous une croyance sincère que les conflits s’estompent, se règlent sans notre action.


Nous nous perdons également si, sans discernement et remise en question, nous nous appliquons à faire plutôt la volonté d’autrui que la nôtre.


Nous sommes face à notre conscience, à notre intégrité. Nous ne voulons ni ignorer la souffrance de l’autre ni nous tromper par une fausse impression de sérénité.

Dans le mouvement vers l’engagement non-violent, cela suppose que nous développions la capacité à faire face au conflit avec fermeté, sans hostilité. Il n’est pas rare que le conflit s’intensifie, voire s’aggrave.


C’est une posture active qui mobilise notre conscience et la maîtrise de nous-mêmes. Cela demande du courage, de l’humilité et de la patience afin de transformer nos émotions — colère, peur, frustration — en énergie constructive.


La bienveillance et le soutien sont nécessaires.


De plus, une analyse juste et une vision claire du conflit ne sont pas toujours faciles à obtenir. Nous risquons de militer, voire nous sacrifier, pour une situation que nous ne comprenons pas suffisamment.


Le mouvement vers l’extériorité exige la compassion, l’empathie et l’autocompassion.

Dans la voie de la paix, nous accueillons humblement l’imperfection dans chacune de nos décisions et chacun de nos pas.


La paix prend sens pour nous si nous accueillons honnêtement ce que nous ressentons.

Perdre le calme ne signifie pas nécessairement que nous nous écartons.

Nous sommes en chemin. Nous apprenons. Nous progressons en faisant ce que nous pouvons, autant que possible, avec nos capacités, nos sensibilités, notre vulnérabilité.

La voie de la paix est un chemin de fidélité à nous-mêmes, une route d’engagement vers notre humanité commune.


En somme, la paix bien établie, imperturbable et sûre, intérieure et extérieure, stable de tous les côtés, est une utopie nous conduisant vers un cœur conscient, désarmé et debout.

Nous apprenons à être pacifiques et nous nous engageons dans la non-violence.

Nous sommes comme ces colombes : fragiles et robustes.


Une colombe devant un coucher de soleil. Malgré ce paysage idyllique, la voie de la paix n’est pas un chemin tranquille.
Une colombe devant un coucher de soleil. Malgré ce paysage idyllique, la voie de la paix n’est pas un chemin tranquille.

 
 
 

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